Cette séance du Séminaire des Ateliers des Arts sacrés se propose d’explorer le lien entre l’art et l’expérience du sacré, notamment en musique.

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L’art, par son exigence de composition, constitue une expérience privilégiée de notre condition. Notre condition en effet, est tiraillée entre notre perception et l’Être, entre le monde et l’univers créé. La composition artistique s’offre comme un tout analogue au Tout, non comme son « image », non comme un « microcosme » mystérieusement corrélé au macrocosme, mais comme l’expérience que l’homme peut faire du repos du Tout en lui-même. La composition en effet, ne se présente-elle pas comme un principe ontologique avant d’être une méthode ?

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En décentrant la subjectivité, la composition, qu’elle soit picturale, poétique ou musicale, offre alors à l’homme une appréhension de l’univers comme Tout et comme éternité : c’est une praxis métaphysique. L’art apparaît bien alors comme ce dépassement de la centralité subjective qui marque sans aucun doute possible l’expérience du sacré.

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L’activité de composition produit dans notre existence l’expérience du mystère de la Création : car si l’univers se manifeste comme un tout cohérent, l’évidence de cette cohérence, que l’intuition artistique semble pouvoir saisir, échappe cependant sans fin à l’intelligence analytique.

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C’est l’enjeu, central de la composition artistique dans la culture que nous nous proposerons de mettre en lumière.